par Aurélie by « Les chuchotements du cœur »
Comprendre le fantasme du plan à trois (triolisme)
Le plan à trois, qu’on appelle aussi triolisme, est l’un des fantasmes les plus répandus chez les personnes en couple comme pour les célibataires. Et pour caus,e il touche à plusieurs dimensions :
- La curiosité,
- Le désir de nouveauté,
- La plaisir de partage
- La mise en scène de soi.
- Etc.
Il ne s’agit pas uniquement de “faire plus”, mais souvent de vivre autrement la sexualité : briser la routine, découvrir d’autres sensations, ou observer son ou sa partenaire dans un contexte nouveau.
Pour certain·es, le triolisme est une manière d’explorer la liberté sexuelle et la non-exclusivité du plaisir, sans forcément remettre en cause les sentiments amoureux. Pour d’autres, c’est un jeu d’excitation mentale, qui stimule le fantasme sans nécessiter de passage à l’acte.
Voici 10 critères pour que cette expérience se passe bien :
1️⃣ Une envie sincère et partagée
Avant tout, demande-toi si cette idée vient d’un désir authentique ou d’une envie de faire plaisir à ton ou ta partenaire. Un plan à trois ne doit jamais être une concession : si l’équilibre du désir est rompu, le risque de frustrations, de malaise ou de jalousie est élevé. Chaque personne impliquée doit avoir envie de vivre cette expérience, sans pression ni attente cachée.
Prends le temps d’en parler honnêtement, de sonder tes motivations et celles de l’autre. Si c’est un fantasme sincèrement partagé, alors tu poses la première pierre d’une expérience saine et épanouissante. Sinon, rien n’empêche d’en parler, d’en rire, ou de le garder dans le domaine du fantasme sans le réaliser.
2️⃣ Une communication transparente
Avant de te lancer, échange ouvertement sur vos envies, vos peurs, vos limites et vos attentes. Aucun sujet n’est trop gênant : le corps, la performance, la jalousie, les positions préférentielles… Cette transparence va créer un climat de confiance qui rendra le moment plus fluide et naturel.
Pendant l’expérience, restez à l’écoute les un·es des autres, et après, prenez le temps d’en reparler. Le secret d’un plan à trois réussi, ce n’est pas la technique, c’est la connexion émotionnelle et la bienveillance entre les participant·es. Une parole libre évite les non-dits, les malaises et vous emmène tout droit vers l’orgasme.
3️⃣ Bien choisir la troisième personne
Le choix du ou de la troisième partenaire influence énormément l’ambiance. Trop de proximité (un·e ami·e, un·e ex, un collègue) peut provoquer des tensions émotionnelles, tandis qu’un·e inconnu·e (pensez d’ailleurs à faire des tests en amont pour prévenir tout risque d’IST !)complet·e risque d’amener de la gêne.
L’idéal ? Quelqu’un avec qui il existe une alchimie naturelle, mais sans enjeux affectifs forts. Prenez le temps de discuter avant, d’exprimer clairement vos limites, vos désirs et vos intentions. Que tout soit clair : pas de promesses, pas de confusion. Si vous passez par une application libertine comme Gleese ou un réseau pour adultes, privilégiez les plateformes bienveillantes et sécurisées. Le but, c’est que chacun·e se sente respecté·e, à l’aise, et dans un espace où le consentement reste central.
4️⃣ Définir les règles du jeu
Un plan à trois réussi, c’est avant tout un cadre où les règles sont établies à l’avance. Parlez ensemble de ce qui est autorisé, interdit ou réservé au couple. Certaines pratiques peuvent être sensibles : les baisers, les positions, la pénétration, etc. Mieux vaut en discuter avant que de gérer un malaise sur le moment.
Vous pouvez penser à instaurer un safeword (mot de sécurité) pour pouvoir interrompre ou ralentir si nécessaire. Cette approche n’enlève rien à la spontanéité : elle garantit simplement le respect des limites et la sécurité émotionnelle de chacun·e.
5️⃣ Une ambiance propice à la détente
Le cadre compte presque autant que les personnes. Choisissez un lieu intime, sûr et confortable, où chacun·e peut se sentir à l’aise. La propreté, la lumière, la musique ou encore la température sont des obligations. Créez un espace rassurant, sans jugement ni stress. Évitez les environnements bruyants, impersonnels ou pressants.
Une ambiance apaisée et sensuelle aide à lâcher prise et à vivre le moment pleinement. N’oubliez pas non plus les protections (préservatifs, digues dentaires, lubrifiants) pour garantir la sécurité physique de tou·tes. Pensez aussi aux sextoys si le coeur vous en dit !

6️⃣ S’autoriser à prendre son temps
Un plan à trois, ce n’est pas une course, ni une performance. Prenez le temps de vous découvrir, d’explorer les gestes, les regards, les sensations. Il n’y a rien de plus important que de respecter le rythme de chacun·e.
Si quelque chose ne se passe pas comme prévu, ce n’est pas grave : l’expérience ne doit pas être une pression. Le plaisir vient souvent de la curiosité partagée, du jeu, et de l’écoute mutuelle. Ralentir, respirer, sourire, demander… Savoir prendre son temps, c’est t’assurer que le moment reste agréable, fluide et respectueux pour toi, mais aussi pour tes 2 partenaires.
7️⃣ Accepter l’imprévu
Même avec la meilleure organisation, ton plan à trois ne se déroulera peut-être pas exactement comme prévu — et c’est normal. L’un·e peut ne plus être à l’aise, une émotion peut surgir, ou une dynamique changer. L’important, c’est de rester flexible et de s’adapter sans jugement.
Le plaisir ne réside pas dans le contrôle, mais dans la capacité à accueillir ce qui se présente. Si quelque chose ne va pas, prenez une pause, parlez-en. Et si ça se passe bien, profitez sans chercher à “réussir”.
Certaines applications comme Gleese favorisent les rencontres et les échanges bienveillants autour de la sexualité positive et du consentement — un bon point de départ pour explorer sans pression (code LCDC : 4 mois offerts 😉).
8️⃣ Ne jamais forcer les choses
C’est la règle d’or. Si quelqu’un ne le sent plus, même en plein milieu, il ou elle a le droit de dire stop, immédiatement. Et cela doit être respecté sans discussion. Le consentement n’est pas une case cochée avant l’acte : il est continu, réversible et fondamental. Forcer, insister ou minimiser le ressenti d’un·e partenaire détruit toute confiance. Apprendre à écouter les signes, à ralentir, à suspendre le moment si besoin, c’est faire preuve de maturité émotionnelle.
Un plan à trois, ce n’est pas une scène à “réussir”, c’est une expérience humaine, vivante, où la bienveillance passe avant tout.
9️⃣ Lâcher prise sur la performance
Ce n’est ni un concours ni un tournage porno. Oublie les comparaisons, les attentes ou les scénarios parfaits. Le plaisir naît du moment présent, pas de la performance. Les rires, les maladresses, les pauses font partie du jeu. L’important, c’est de ressentir, pas d’impressionner.
En te détachant de la pression du “faire bien”, tu ouvres la voie à un plaisir plus authentique, à une connexion sincère entre les corps et les émotions. Le plan à trois, bien vécu, c’est une expérience d’écoute, de partage et de respect mutuel — pas une démonstration de puissance.
🔟 Échanger après l’expérience
La phase post-plan à trois est aussi essentielle que la préparation. Après coup, prenez un moment pour échanger vos ressentis : ce que vous avez aimé, ce qui vous a gêné, ce que vous pourrez ajuster. Cette discussion permet de dissiper les malaises, d’éviter les frustrations et de renforcer la confiance.
Parler peut révéler des émotions inattendues (jalousie, surprise, curiosité). Accueillez-les sans jugement. Ce dialogue après l’expérience nourrit la complicité et permet de mieux se comprendre — que vous souhaitiez recommencer, ou simplement en garder un bon souvenir partagé.
Dans quels cas ne pas faire de plan à trois ?
Même si le plan à trois peut sembler excitant et libérateur, il n’est pas adapté à toutes les situations ni à tous les moments d’une relation. Avant de se lancer, évaluez le contexte émotionnel, la stabilité du couple (le cas échéant) et les motivations réelles derrière cette envie.
Évite de tenter l’expérience si c’est une manière de “sauver” une relation ou de rallumer la flamme. Un plan à trois ne résout pas les problèmes de couple : il peut au contraire les accentuer s’il y a déjà un manque de communication, de confiance ou de complicité. De même, si l’un·e des partenaires accepte “pour faire plaisir” ou par peur de perdre l’autre, l’expérience risque d’être douloureuse.
Mieux vaut aussi s’abstenir si tu ressens de la jalousie forte, de la possession ou une insécurité affective que tu n’as pas encore explorée. Le triolisme demande une certaine maturité émotionnelle et une réelle capacité d’écoute. Enfin, si l’un·e des participant·es n’est pas pleinement consentant·e ou ne se sent pas prêt·e, il est essentiel de respecter ce non.
À retenir
Un fantasme n’a pas toujours besoin d’être réalisé pour être excitant. Mais s’il l’est, il doit l’être dans un cadre de respect, de consentement clair et de sécurité émotionnelle et physique.
Le plan à trois peut être une aventure enrichissante, une découverte de soi et de l’autre, à condition d’être bien préparé·e et sincèrement désiré·e. Alors, fantasme à garder pour stimuler l’imaginaire, ou expérience à tenter à trois ?
L’essentiel, c’est qu’elle reste une source de plaisir partagé, de liberté assumée et jamais de contrainte.





